Tout est chaos.
Leurs voix en chœur résonnent, cette nuit. Tout est chaos. Cette phrase sortie des mille gorges déployées se transforme en chant de lutte, transmis de génération en génération. L’écho remonte à bien plus loin, des millénaires, quand les premiers peuples de l’eau et des sables ont chanté.
Dans cette exposition, Aïcha Snoussi poursuit le travail d’installation et de dessin autour d’une archéologie queer, ficelant l’histoire d’une civilisation disparue sur les côtés méditerranéennes. Par le khàos – la faille – son travail fissure des brèches dans les récits de l’histoire officielle pour y loger d’autres récits. En miroir des pièces de la collection du musée de Lattara, de nouveaux vestiges racontent l’histoire des corps qui chantent encore sous la mer.
All is chaos.
Their voices in chorus resound, this night. All is chaos. This phrase from a thousand throats is transformed into a song of struggle, transmitted from generation to generation. The echo goes back much further, millennia, when the first peoples of water and sand sang.
In this exhibition, Aïcha Snoussi continues the work of installation and drawing around a queer archaeology, tying up the history of a disappeared civilization on the Mediterranean sides. Through the khàos – the rift – her work cracks in the narratives of official history to accommodate other narratives. Mirroring the pieces of the Lattara museum collection, new remains tell the story of the bodies that still sing under the sea.