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G O N O R R H E A

Solo show, Galerie La Lalande, Paris, 2019.

Installation : Ink and charcoal on walls, ground and raw wallpapers. Black gloves. 

Crédits photos : Lionel Roche

 

G O N O R R H E A est une œuvre réalisée in situ autour du projet-fiction Undefined Scrolls. La galerie est investie physiquement à travers une expérience du dessin qui gangrène et contamine l’espace. Par l’usage de la fiction et la sollicitation de la main gauche , il s’agit de fissurer l’hégémonie des savoirs dominants et décoloniser les récits qui fondent l’Histoire officielle. En détournant l’imagerie des manuscrits enluminés et les codes des grands ouvrages, Gonorrhea réinvente des langages, des corps et des dystopies queers et féministes.

Un ensemble de rouleaux manuscrits sont présentés sous forme de vestiges archéologiques, autour desquels prolifèrent des écritures et des dessins annotées aux murs, conduisant jusqu’au sous-sol. La salle souterraine est une expérience immersive qui invite à toucher et modifier les dessins au charbon qui recouvrent entièrement l’espace. Des gants en latex noirs sont disposés à l’entrée pour celleux qui ne souhaitent pas être contaminé.e.s. 

A l’intérieur de l’espace, le dessin se propage des rouleaux aux murs et se répand au sol, ce qui rend presque impossible l’imperméabilité au passage du dessin. Même avec des gants et de l’adresse, la poudre de charbon se dépose sur les corps en mouvement, se colle aux semelles et trace les passages dans l’espace de la galerie, formant un dédale de pieds noirs. Dans cette perspective, la poudre noire du dessin se dilate et se déploie le temps de l’exposition, comme une substance organique en croissance.

Le projet Gonorrhea repense les concepts d’archéologie, de traces et de vestiges comme des processus organiques en mouvement. La métaphore de la contamination par la gonorrhée replace le concept d’histoire dans un processus rhizomatique et fluide et remet en question des postures académiques statiques et figées. L’installation immersive perturbe les notions de passé / mort – présent / vivant – futur / fictionnel par un processus du dessin qui tisse un ensemble d’antisavoirs instables et vivants, dans un retournement de la forme archéologique et son déploiement dans l’espace.

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