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Ecce Homo
Drawing in situ. Ink on walls and canvas.
+216 Regards sur la jeune création contemporaine en Tunisie. Friche Belle de Mai. Marseille. 2015
“Voici l’homme” disait Ponce Pilate en pointant du doigt le Roi des Juifs.
Ecce Homo.
Voici l’homme d’aujourd’hui, l’homo dans toute sa splendeur, toute sa décadence.
La fresque s’est faite sur place, pendant la semaine d’accrochage des œuvres de l’exposition +216, à la Friche Belle de Mai. Travailler sur le seul mur “impur” de la salle d’exposition, où se chevauchent bouche d’aération, tuyaux, reliefs et extincteur, est un choix intrinsèque à la nature de l’œuvre : Dans la continuité de ce qui existe déjà et la métamorphose imaginaire de cet existant.
Dans un système complexe de fils électriques/organiques, tuyaux, câbles et autres mécanismes hybrides, qui constituent le prolongement des éléments déjà présents dans le mur, une seule toile. La forme rectangulaire et pendante du tissu, à la manière d’un Saint-Suaire, représente un corps qui habite l’espace dans toute sa longueur. Le personnage auréolé est au centre de l’œuvre puisque tous les câbles émanent de la bulle autour de sa tête dont il a lui-même soufflé les bords à l’eau savonneuse. Voici l’homme, voici l’homo. Ni homme ni femme, homme et femme, placé malgré lui dans une machine infernale dont il ne cerne – a prori – ni l’ampleur, ni les rouages, ni la perversion. Le regard du spectateur n’est pas subjectif, il n’est pas de l’ordre de l’identification puisque le personnage ne lui renvoie pas son image. L’œuvre fonctionne en anti-miroir. L’être au centre est asexué, peut-être d’un autre genre, d’une autre espèce. C’est une entité qu’on place en marge.